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Le comportement rhéologique des suspensions de nanofibres (NF) dépend fortement de la concentration volumique et de leur  facteur de forme L/d (ν le nombre de particules par unité de volume). Il dépend également de leur agrégation mais ici nous allons supposer que ces nanofibres sont parfaitement dispersées.  Le point fondamental est de savoir si on peut prédire un comportement universel de nano-fibres et cela quel que soit leur nature et le type de suspension. Pour cela, nous comparons des suspensions de poly(γ-benzyle-α-L-glutamaten (PBLG), de whisker de cellulose, de nanotubes de carbone (NTC) et de nanofibres de polystyrène. Un des aspects importants de ces nano-fibres est leur grand degré de variabilité tant du point de vue des propriétés viscoélastiques que du point de vue morphologique. Ces observations permettent ainsi de prouver que la viscosité des suspensions de nano-fibres est indépendante de leur nature et est uniquement dépendante de la concentration et du facteur de forme de ces nano-fibres. Cette universalité n’est en fait vérifiée que pour des nano-fibres parfaitement rigides. On s’écarte très rapidement de cette universalité avec la flexibilité des nano-fibres. Paradoxalement le poly(γ-benzyle-α-L-glutamate) a été très souvent utilisé comme modèle pour vérifier la théorie de Doi-Edwards alors que manifestement il ne remplit pas cette condition de chaîne rigide.