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En raison de leur nature macroscopique, les milieux granulaires sont insensibles au mouvement brownien d'origine thermique. Leurs propriétés mécaniques sont donc liées, pour une large part, à la configuration spatiale adoptée par les grains lors de leur conditionnement au sein des appareils de caractérisation. Il en résulte une grande variabilité des mesures due à la multiplicité des configurations possibles. De ce fait, la caractérisation intrinsèque d'une poudre est une opération délicate qui passe par une prise de moyenne sur toutes les configurations accessibles.
Sous l'effet du mouvement brownien (énergie thermique), un système moléculaire explore spontanément ces différentes configurations et il suffit d'effectuer une moyenne temporelle pour les intégrer au cours de la mesure (ergodicité). Malheureusement, en raison de leur nature macroscopique, les milieux granulaires sont insensibles au mouvement brownien d'origine thermique. Il est cependant possible de pallier le caractère athermique des grains en soumettant les échantillons à des vibrations mécaniques grâce à une cellule vibrante implantée sur un rhéomètre à contrainte imposée (cf. figure ci-dessus).
Sa vocation est de pallier le caractère athermique des grains en remplaçant le mouvement brownien d'origine thermique par une agitation granulaire d'origine mécanique, dont la nature brownienne a, par ailleurs, été démontrée. La source de vibration agit ainsi comme une sorte de "thermostat" avec lequel la poudre est en contact. La "température granulaire" imposée par ce "thermostat" et qui peut être vue comme le paramètre qui gouverne la fréquence d'exploration des configurations accessibles, est contrôlée par la fréquence f et l'amplitude A des vibrations d'énergie Ev, m étant la masse des échantillons. L'ergodicité du système est ainsi restaurée, ce qui améliore considérablement la reproductibilité des mesures.
Créée le 26 juil. 2017 à 15:13:12 et modifiée le 17 août 2017 à 14:38:03