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Les nanoparticules en suspension ont une très forte tendance à s’agréger en raison des interactions de van der Waals fortes entre-elles. Mais ce processus d’agrégation est souvent cinétique et dépend des conditions d’écoulement (intensité de gradient de vitesse de déformation). Ces phénomènes d’agrégation sont d’une extrême importance car il en découle le contrôle, par exemple, des propriétés de conductivité électrique des nanocomposites. Il est donc indispensable de coupler la mesure diélectrique avec la mesure rhéologique comme montré sur le schéma. Dans le cas particulier de nanotubes de carbones dispersés dans une huile silicone on montre clairement que la cinétique d’agrégation, se traduisant par une augmentation du module élastique et d’une augmentation de la conductivité électrique, dépend de la déformation imposée dans ce mode dynamique de sollicitation.  En fait, les nanotubes sont soumis à la fois à un mécanisme d’agrégation ainsi qu’à un mécanisme de rupture de ces agrégats. Aux faibles gradients de vitesse de déformation le mécanisme dominant est l’agrégation alors que pour les plus hauts gradients le mécanisme de rupture l’emporte.

Source : Ph Cassagnau, La rhéologie dans le domaine de la formulation des polymères thermoplastiques, Rhéologie, Vol 29, Juin 2016